mercredi 10 novembre 2010

Langage Codé

Sur le thème de l'artisanat berbère...j'ai été interpellée par l'article de Yasmina El Kadiri paru sur le premier numéro de Zamane - L'Histoire du Maroc, à propos du travail des tapis berbères. En voici un extrait:


Langage codé


"...ces motifs ont-ils un sens, ou sont-ils l'expression d'une création artistique? (elle parle ici des motifs reproduits sur les tapis berbères). Les dessins géométriques sont en réalité, un langage codé, celui des femmes berbères. Ils racontent, pour qui sait les décrypter, une saga en rapport avec les croyances et l'imaginaire de la culture amazighe. Et cette histoire n'est jamais la même, car il ne s'agit pas de l'histoire de la tribu, mais d'une histoire personnelle, individuelle, et féminine...Les motifs se transmettent à travers les générations, de mère en fille. Création artistique de la femme berbère, son tapis reflète avant tout les phases de sa vie et les étapes de son expérience sexuelle...on apprend que la tisseuse est vierge, jeune mariée, ou unie sexuellement à un homme...la grossesse et l'enfantement. Le langage abstrait du tapis berbère prend donc racine dans le corps, sa forme et sa fonction. Il décrit le rôle des organes sexuels et se base sur la dualité primitive féminin/masculin..."


Je pense que suite à cette lecture je ne poserai plus le même regard sur un tapis berbère...en tous cas je ne piétinerai plus l'intimité de ces femmes!


En passant je vous rappelle que Michelle accueille la coopérative artisanale Tifaout chez elle ce vendredi 12 novembre (12, allée des Seringas -06 61 06 54 76 – 05 22 39 58 99)...venez nombreuses encourager ces femmes berbères!!!

Alors Taïa...à quand le Goncourt???

Le Prix de Flore 2010 a été décerné jeudi à Abdellah Taïa pour "Le jour du roi" (Seuil), un roman fort et terrible sur le Maroc de Hassan II au travers d'une amitié amoureuse qui tourne à la jalousie sociale.

Le jury a choisi Abdellah Taïa au deuxième tour, par 7 voix contre 5 à Ann Scott pour "A la folle jeunesse" (Stock), ont précisé les organisateurs.


Créé en 1994 par l'écrivain et chroniqueur Frédéric Beigbeder, le Prix de Flore, du nom du célèbre café de Saint-Germain-des-Prés, à , distingue plus particulièrement de jeunes auteurs. Le prix devait être remis au lauréat jeudi soir au Flore.



Abdellah Taïa est né en 1973 à Rabat. Il a publié au Seuil "L'Armée du salut" (2006), "Une mélancolie arabe" (2008), "Lettres à un jeune Marocain" (2009). Il a co-écrit avec  "Maroc 1900-1961, un certain regard" (Actes Sud, 2007). Ses livres sont traduits dans plusieurs langues. Il vit à  depuis 1999. Et rappelez-vous: "Le rouge de Tarbouche" (Seguier, 2004)!!!!

Le roman se déroule en 1987 dans un Maroc qui vit encore dans la peur. Le roi Hassan II va passer entre Rabat et Salé. Perdus au milieu de la foule, deux amis, Omar et Khalid, un pauvre et un riche, l'attendent. Le riche a été choisi pour aller baiser la main du souverain. L'autre est jaloux. La guerre des classes est déclarée. Elle se terminera dans le sang.



En 1996, il avait été décerné à Michel Houellebecq pour "Le sens du combat" (Flammarion)...alors Taïa à quand le Goncourt?

TIFAOUT

NOUVELLE COLLECTION
TIFAOUT
COOPERATIVE ARTISANALE
Vendredi 12 Novembre
8H30 – 17H



Nappes, serviettes, couvre-lits, écharpes…et plus!!!

Toutes les créations de ces 27 femmes d'Aït Ourir sont entièrement faites à la main dans le respect du savoir-faire de la tradition berbère.
Sur une toile 100 % coton, les brodeuses font jouer les fils de sabra dans plus de 50 coloris différents. 

Elles créent au quotidien pour vous proposer des pièces uniques qui trouvent spontanément leur place dans les intérieurs traditionnels comme dans les espaces les plus modernes.


12, allée de Seringas, Anfa, Casablanca

(prendre le boulevard Pacifique à partir du boulevard Ghandi puis 2ème rue à gauche et encore 2ème à gauche)

Contact: Mme. Viaud 
                  06 61 06 54 76
                  05 22 39 58 99